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Le plus long pipeline chauffé du monde
Des puits de pétrole dans un parc national
Entre les éléphants et les girafes, Total extraira désormais du pétrole en Ouganda. Des milliers de personnes seront déplacées. Et ce n’est peut-être que le début. Une enquête visuelle.
Les plaques
Des coulées de magma déchirent sans cesse les plaques tectoniques qui composent la «fine surface» de notre planète. Le continent africain est en train de se séparer en deux morceaux. Il y a environ 20 millions d’années, une énorme fissure s’est formée.
La faille
Du magma s’est échappé du sol et des montagnes ont pousses de chaque côté de la faille donnant naissance au mont Kenya et au Kilimandjaro dans la partie orientale du système de faille et aux monts Rwenzori dans la partie occidentale. Au milieu, la terre s’est affaissée et des lacs se sont formés, comme le lac Tanganyika, l’un des plus profonds du monde, le lac Édouard et le lac Albert.
Les sédiments
Le fond du lac Albert recèle un vrai trésor. Des restes de plantes et d’animaux y ont coulés pendant des années. La Riftzone, comme les chercheurs appellent la fosse, a permis la transformation des restes organiques en pétrole et en gaz. Tout ce qu’il fallait, c’était de la pression, du temps et des températures entre 80 et120 degrés. Sur les bords de la faille, le gaz et le pétrole se sont ensuite frayés un chemin en direction de la surface de la terre jusqu’à ce qu’ils rencontrent des roches imperméables qui ne les laissent plus avancer.
Une découverte
photo: BBC Natural History via Gettyimages
En 2006, les suppositions émises après les forages des années 1990 ont été confirmées : il y a bien 6,5 milliards de barils de pétrole ici sous terre. Entre 1,2 et 1,7 milliard de barils sont potentiellement récupérables.
Des luttes pour le partage des ressources
La lutte pour les droits de forage a ensuite commencé. La société anglo-irlandaise Tullow Oil avait découvert du pétrole en 2006 dans l’une des zones d’exploration et Heritage Oil y possédait également des parts. Tullow a payé Heritage et a vendu les deux tiers de ses parts à la société française Total et à la société chinoise China National Off-shore Oil Corporation (CNOOC). En 2020, Total a acheté le reste des parts de Tullow. Les zones sont désormais détenues à 56,67 % par Total, à 15 % par la compagnie Uganda National Oil et à 28,33 % par la CNOOC. Total exploite la zone de production de Tilenga, et CNOOC celle de Kingfisher.
La mer
Jusqu’à présent, il n’y a pas de production pétrolière significative en Ouganda puisqu’il y a peu de besoins pour cette matière première. L’Ouganda est l’un des pays les plus pauvres du monde. Peu de gens possèdent une voiture, la plupart utilisent des vélos et des mobylettes-taxis. Et comme le pays n’est pas situé en bord de mer et que de telles quantités de pétrole ne peuvent pas être transportées par camion, Total, la CNOOC et les compagnies pétrolières d’Ouganda et de Tanzanie sont en train de construire l’oléoduc EACOP. Mais ici, le pétrole est visqueux. Des stations de pompage sont nécessaires pour éviter que le pétrole ne stagne tous les 100 mètres. C’est pourquoi le pipeline de pétrole brut chauffé le plus long du monde est en cours de construction : 1443 kilomètres jusqu’au terminal pétrolier le plus proche à Tanga, en Tanzanie.
Une atmosphère de ruée vers l’or

Il y a des raisons pour lesquelles les compagnies pétrolières ont choisi l’Ouganda. Ce pays de 41 millions d’habitants est l’un des plus stables de la région. La guerre et les vagues d’épidémie d’Ebola ont poussé quatre millions de personnes à fuir la République démocratique du Congo voisine, et l’Ouganda continue d’ accueillir une grande partie des réfugiés. Au Rwanda, la paix règne enfin après le génocide, mais uniquement parce qu’un État policier douteux l’impose.

L’Ouganda lui-même a souffert de guerres civiles et de massacres depuis 1970; rien que dans les années 1970, le dictateur Idi Amin a fait tuer 300 000 membres de l’opposition et la guerre civile a fait rage dans le nord du pays jusque dans les années 2000. Le président Yoweri Kaguta Museveni est au pouvoir depuis 1986 et est déterminé à y rester coute que coute.

La veille de sa dernière réélection en janvier 2021, le gouvernement a bloqué toutes les plates-formes de médias sociaux principales. Le candidat à l’élection Bobi Wine a été arrêté plusieurs fois et les observateurs électoraux internationaux ont constaté de graves lacunes concernant le déroulement de l’élection. Comparé au Soudan du Sud et au Congo voisin, le pays est malgré tout considéré comme stable par de nombreux investisseurs. Depuis quelques années, l’économie croît, mais elle demeure à un niveau très bas.

Selon l’indice de développement des Nations Unies, l’Ouganda occupe la 159e place sur 189 pays, le produit intérieur brut est d’à peine 822 dollars par habitant et près de 70 pour cent des habitants travaillent dans l’agriculture. Le changement climatique menace de plus en plus les récoltes. En 2019, seuls 48 pourcents des enfants avaient leur propre couverture pour dormir.

En Ouganda une grande partie des maisons sont construites par les habitants eux-mêmes et 40 pourcents de la population vit d’une agriculture de subsistance.

Le président actuel accuse les habitants d’être responsables de leur pauvreté. Dans plusieurs discours, il les a traités de paresseux et de malhonnêtes.

Mais le pétrole, promet-il à ces mêmes personnes, aidera le pays à prospérer . L’État détient 15 pourcents du projet par le biais de la nouvelle Uganda National Oil Company. La Petrol Authority of Uganda (PAU) prévoit des bénéfices pétroliers annuels de 1,4 à 2,9 milliards d’euros, écrit une porte-parole du gouvernement. A titre de comparaison, le budget total de l’Etat ougandais en 2020/21 s’élevait à 11,8 milliards d’euros. A cela s’ajoutent les recettes fiscales et les effets positifs d’autres secteurs, écrit la porte-parole. 160.000 emplois devraient être créés. Et une petite raffinerie devrait pouvoir traiter 60.000 barils par jour pour la consommation nationale. C’est certes une quantité infime par rapport aux 2,1 millions de barils consommés chaque jour en Allemagne. Mais, écrit la porte-parole, ces 60 000 barils couvriront à l’avenir l’ensemble des besoins en kérosène, diesel et essence de l’Ouganda. Le président a donc beau jeu de vanter les mérites de l’oléoduc.

Mais il y a un problème : la région n’est pas déserte. Des gens y vivent, principalement de l’agriculture. On y trouve aussi des espèces d’animaux très rares.

Que signifie donc la mise en place d’une exploitation pétrolière dans une telle région? Des images satellites, des modèles 3D de la région et des données précises sur l’infrastructure prévue permettent de se faire une idée.

La plupart des routes du pays ne sont pas goudronnées.
Pour le pétrole, certaines sont désormais modernisées.
La zone d’extraction
Il y a deux zones d’extraction principales: Tilenga, du nom d’une antilope locale, et Kingfisher, du nom d’un oiseau rare. Tilenga est exploitée par Total¬Energies et il est prévu d’y extraire 190 000 barils par jour. Kingfisher en cours de développement par la CNOOC. Il est prévu d’y produire 40 000 barils par jour.
Le projet Kingfisher
L’ampleur du projet Kingfisher se fait déjà voir depuis les collines voisines : on voit des cabanes qui sont des camps d’ouvriers et la longue bande qui sert de piste
d’atterrissage
improvisée. Des puits de pétrole sont déjà en train d’être creusés. Le pétrole est ensuite pompé par des oléoducs de surface vers le Central Processing Facility (CPF), où il est séparé de ses impuretés et des gaz, ainsi que de l’eau qui a servi à l’extraire du sol. Un pipeline
d’alimentation
amène le pétrole dans la zone industrielle où il est collecté.
Le centre industriel
Depuis la zone industrielle, le pétrole est envoyé à vitesse de marche sur un trajet de 1443 km, toujours à une température de 50 à 70 degrés. Une raffinerie nationale est également en cours de construction dans la zone industrielle. De là, un deuxième oléoduc de 95 kilomètres transportera le carburant raffiné vers un terminal de stockage près de la capitale Kampala. Les images satellites montrent comment les forêts et les champs des agriculteurs ont été nivelés pour créer l’aéroport. Des villages entiers ont été déplacés.
L’aéroport
Au milieu de tout cela, un aéroport international, plus moderne que celui de la capitale Entebbe est en cours de construction. Il devrait faciliter l’acheminement du matériel et de la main-d’œuvre. Le gouvernement l’a construit avec l’entreprise de construction suisse SBI International Holdings et la société britannique Colas UK. La piste terrestre existe déjà ; elle mesure trois kilomètres et demi de long et est suffisamment stable pour accueillir les plus gros avions cargo du monde.
Une situation stratégique
On peut se demander si un tel aéroport vaut la peine d’être construit uniquement pour extraire du pétrole. L’aéroport occupe toutefois une position stratégique, à proximité des frontières avec la République démocratique du Congo (RDC), le Sud-Soudan et le Rwanda. L’Ouganda a déjà la souveraineté aérienne militaire dans la région. Depuis longtemps, des troupes ougandaises sont envoyées en RDC pour des "missions de paix". Elles sont commandées par le fils du président ougandais, Muhoozi Kainerugaba. Celui-ci veut remplacer son père en tant que président lors des prochaines élections et s’est récemment prononcé en faveur de Poutine. La RDC est l’un des pays les plus riches en ressources naturelles au monde. Soixante-dix pourcents du coltan mondial, le minerai indispensable pour les batteries des voitures électriques, provient de ce pays. De plus, la région en crise est l’un des principaux exportateurs d’or.
Tilenga
Plus au nord, l’eau du lac d’Albert continue à s’écouler vers le Nil blanc, puis à travers le Soudan du Sud et le Soudan, avant d’atteindre la Méditerranée. C’est ici, à l’extrémité nord du lac Albert, que se trouveront bientôt les 426 puits du projet Tilenga de Total, dont 200 serviront à pomper de l’eau dans le sol. En effet, le pétrole est extrait du sol à l’aide de grandes quantités d’eau. Le pétrole sera extrait des puits par des pipelines
souterrains
et acheminé vers le CPF, d’où il sera pompé par un pipeline d’amenée jusqu’au début de l’EACOP.
Le jardin
Si peu de personnes habitent certaines parties de la zone d’extraction de Tilenga, c’est pour une raison simple : ce sont principalement des lieux d’habitat pour les animaux sauvages. Il s’agit du plus grand et du plus ancien parc national du pays, le parc national de Murchison Falls.
Un paradis menacé

Murchison Falls est le nom du président de la Royal Geographical Society britannique et de nombreux endroits en Afrique de l’Est porte le nom d’anciens conquérants et colonisateurs. En 1952, les souverains ont fait de la le premier parc national de l’Ouganda. Aujourd’hui, il s’étend sur plus de 3800 kilomètres carrés.

S’il est l’une des principales attractions touristiques du pays, ce n’est pas seulement grâce à ses impressionnantes chutes d’eau, mais aussi grâce à sa biodiversité. Outre plus de 2700 éléphants d’Afrique, on y trouve des lions, des léopards, des singes, des girafes, des hippopotames et des espèces d’antilopes – en tout 76 espèces de mammifères différentes =. Le paysage varié du Nil, des savanes, des arbres et des zones humides abrite également 451 espèces d’oiseaux. Plusieurs d’entre elles sont considérées comme menacées.

Au milieu des troupeaux de buffles, des nuées d’oiseaux et des singes en pleine gymnastique, des routes sont en train d’être élargies. D’énormes engins de chantier labourent le paysage.

Le parc national de Murchison Falls alterne entre zones humides, savanes et forêts. Ces paysages constituent un habitat pour les girafes, les léopards et de nombreuses espèces d’antilopes, entre autres.
Le pont
L’infrastructure pour l’extraction du pétrole est lourde et imposante. Avant même que le pétrole ne soit pompé hors du parc, l’infrastructure l’a déjà défiguré pour toujours. Pour transporter plus efficacement le matériel et les travailleurs, un pont a été construit dans le parc national. Auparavant, les véhicules ne pouvaient traverser qu’à l’aide d’un petit ferry.
La logistique
Pour traverser le parc plus rapidement, la plus grande route du parc a été goudronnée. Les responsables affirment que les routes améliorent l’infrastructure du pays. Les associations environnementales affirment que dans les parcs nationaux, elles pourraient détourner les animaux. Au total, le gouvernement est en train de construire 13 routes dites "Critical Oil" pour faciliter le projet et pour la plupart à crédit. La Chine, par exemple, en finance trois.
Un cas loin d’être isolé
Murchison Falls n’est pas la seule réserve naturelle touchée par les projets pétroliers. Juste à côté se trouve la forêt de Budongo, où vit l’un des plus grands groupes de chimpanzés au monde. Une route traverse également les contreforts de cette forêt.
Les zones protégées
Des zzones de protection de la nature et du paysage se succèdent tout au long du pipeline. Certaines d’entre elles sont des zones de protection Ramsar. Il s’agit de zones humides d’importance internationale, qui servent d’habitat aux oiseaux d’eau et aux limicoles. Et au bout de l’oléoduc, là où le pétrole est expédié, il y a un précieux récif corallien.
Les populations déplacées
Les surfaces restantes du projet appartiennent en grande partie à la population, comme la plupart des terres en Ouganda. Soit ils pratiquent l’agriculture pour l’autosuffisance, comme 40% des habitants du pays, soit ils cultivent par exemple du café, du coton ou de la canne à sucre. A cause du pétrole, les gens sont expropriés, déplacés ou indemnisés. Jelousy Mugisha est l’un d’entre eux. Il racontet que l’indemnisation n’a pas été équitable, on lui a donné vraiment trop peu pour sa maison. Aujourd’hui encore, il se bat au tribunal. Vous pouvez lire son témoignage et celui d’autres personnes qui ont été expropriées dans ce reportage dans ce reportage (anglais).
Les expropriés
La plupart des expropriés ne doivent pas seulement céder leur maison, mais aussi une partie de leurs terres. Mais ils ne sont indemnisés que pour la partie où passe le pipeline. Le nombre de personnes concernées prête à controverses. Dans les documents officiels, on ne parle généralement que des Project Affected Persons (PAP). Selon les règles internationales, Total a répondu qu’une PAP peut représenter un ménage entier. Les documents du gouvernement et des entreprises font état de 25 665 PAP dans les différentes régions concernées. Interrogée à ce sujet, la Banque mondiale a elle aussi indiqué que les PAP n’étaient dans ce cas que les têtes des ménages et des entreprises. Plusieurs ONG ont recalculé les chiffres et arrivent non pas à 25 665, mais à au moins 80 000 voire 116 000 de personnes concernées.
Les risques

Le long des fissures tectoniques, la tension se libère régulièrement au niveau des nombreuses fractures dues aux déplacements des plaques : Depuis 2002, des dizaines de tremblements de terre d’une magnitude d’au moins 4,5 sur l’échelle de Richter ont eu lieu. L’oléoduc, en grande partie souterrain, est donc renforcé à certains endroits. Des capteurs doivent désormais détecter les fuites. La Petroleum Authority of Uganda considère que les fuites de pétrole éventuelles représentent le plus grand risque pour le pays. Toutes les mesures techniques ont donc été envisagées pour minimiser ces risques. Pour faire face au risque de fuite, il est important pour le pays de développer des plans d’urgence, des lois et des mesures.

Au risque de tremblement de terre s’ajoutent de plus en plus souvent de fortes pluies qui provoquent des inondations et des glissements de terrain : des événements météorologiques extrêmes qui sont causés par la crise climatique. Et celle-ci est principalement due à la consommation de combustibles fossiles.

Et si ce n’était que le début?

Ce qui est occulté dans les débats européens sur le climat, c’est la questions des voitures électriques et de l’énergie verte: La consommation mondiale de pétrole continue d’augmenter. La classe moyenne croissante en Chine achète des voitures, tout comme en Inde et dans certains pays africains.

En Allemagne, de plus en plus de gens optent pour des voitures publiques ou électriques, mais les vieilles voitures à combustion sont encore vendues, surtout en Afrique. Là, elles continuent à rouler pendant des années, avec leur consommation d’essence élevée. Les chiffres de vente des nouvelles voitures allemandes ont également augmenté au cours des dernières décennies au lieu de baisser. Elles ne sont justement plus conduites en Allemagne.

Il n’est donc pas surprenant que les prévisions de la plupart des groupes pétroliers concordent fortement : La consommation de pétrole augmentera ou bien restera au même niveau au cours des dix prochaines années. La Russie, l’un des principaux fournisseurs de pétrole de l’Europe jusqu’à récemment, réorganise actuellement ses chaînes d’approvisionnement depuis l’invasion de l’Ukraine. Cela augmente la pression pour ouvrir de nouvelles zones de production.

Le gisement de pétrole du lac Albert est en fait assez petit quand on le compare aux champs pétrolifères d’Arabie saoudite, de Norvège ou des États-Unis. De plus, on ne peut jamais dire avec certitude si les gisements pourront être exploités autant que prévu. La raison pour laquelle le méga-projet EACOP pourrait être si important pour l’Ouganda, le continent africain et même le monde entier, n’apparaît que lorsque l’on élargit le regard sur la carte.

Le changement climatique a depuis longtemps modifié le lac Albert. Après de fortes pluies il y a deux ans, le lac a débordé de ses berges ici et ne s’est jamais retiré.
Les prochains territoires?
Après tout, un pipeline comme l’EACOP, qui coûte des milliards, est un peu comme une jonction d’autoroute. Une fois l’installation en place, il devient moins cher d’extraire d’autres hydrocarbures à proximité. Et peu importe qui les extrait : tous doivent payer une redevance au propriétaire, en l’occurrence à Total et, dans une moindre mesure, à la CNOOC, l’Ouganda et la Tanzanie. Il est certain qu’il existe d’autres gisements de pétrole autour du lac Albert, par exemple dans le parc national des Virunga en République démocratique du Congo, connu pour ses gorilles ou au Rwanda. Le président ougandais Museveni a déjà exprimé son souhait de relier les pays voisins au pipeline.
L’extension
La fin n’est pas en vue. Cette carte montre toutes les zones d’exploration de pétrole et de gaz actuellement sélectionnées en Afrique. Seules quelques-unes sont déjà en cours d’exploitation. Les autres ont été soigneusement divisées, avec des lignes droites, certaines appartenant à de petites entreprises, d’autres ayant déjà été rachetées par les plus grandes. Ainsi, les recherches, les rachats, les commissions de répartition et les accords de subvention se poursuivent. Certains touchent les dernières oasis vertes de la planète. Et ils changent la vie de personnes qui ne peuvent que difficilement se défendre lorsque leurs terres leur sont confisquées pour peu d’argent en contrepartie.

Cet article fait partie d’une recherche d’un an sur les conséquences du changement climatique dans des régions particulièrement touchées en Afrique. L’accent est mis sur les femmes activistes climatiques qui tentent sur place de mettre en évidence les problèmes et de trouver des solutions. Vous trouverez tous les articles précédents de la série sur la page du projet A Female Fight for the Future. Le projet de recherche est financé par le European Journalism Centre dans le cadre du programme European Development Journalism Grants. Ce programme est soutenu par la Fondation Bill & Melinda Gates.

Pour cet article, nous remercions tout particulièrement Stefan Back de l’université RWTH d’Aix-la-Chapelle, qui a partagé avec nous ses connaissances géologiques et nous a expliqué le contexte. Nous remercions également Bart Wickel du Earth Insight ainsi que l’entreprise viennoise EOX, dont nous avons pu utiliser les images satellites Sentinel traitées.

SOURCES DE DONNÉES
D’où proviennent les données?

Images satellites: Sentinel-2 cloudless - https://s2maps.eu by EOX IT Services GmbH (Contains modified Copernicus Sentinel data 2020)

Images satellites de l’aéroport: Image Landsat / Copernicus und Sentinel-2 via Google Earth Pro und Google Earth Engine

Plaques tectoniques: Peter Bird „Geochemistry Geophysics Geosystems, 4(3), 1027“ via Hugo Ahlenius/Nordpil

Pipeline et infrastructure: Petroleum Authority of Uganda

Lignes de fracture tectoniques: British Geological Survey via data.gov.uk

Zones d’exploration et de production de pétrole: oilmap.xyz via Map for Environment

Gisements de pétrole et de gaz dans le monde: Energy Data Exchange’s Global Oil and Gas Features Database via ArcGIS

Project Affected people (Personnes affectées par le projet): Resettlement Action Plan EACOP Uganda, Resettlement Action Plan EACOP Tansania, Resettlement Action Plan Tilenga, Resettlement Action Plan Kingfisher, Resettlement Action Plan Kabaale

Zones écologiques protégées: UNEP World Conservation Monitoring Centre’s World Databank on Protected Areas

Tremblements de terre: Earthquake Calalog/USGS

ACTIVISTES DU CLIMAT EN AFRIQUE
À propos du projet

Le projet

Cet article fait partie d’une recherche d’un an sur les conséquences du changement climatique dans des régions particulièrement touchées en Afrique. L’accent est mis sur les activistes climatiques qui tentent sur place de mettre en évidence les problèmes et de trouver des solutions.

Le mouvement climatique mondial est marqué par des jeunes femmes. Dans notre pays, ce sont des activistes comme la Suédoise Greta Thunberg qui occupent le devant de la scène - ou Luisa Neubauer, le visage allemand de “Fridays for Future”. Leurs compagnes d’Afrique sont souvent négligées, alors que leurs pays sont déjà bien plus touchés par la crise climatique.

Dans le cadre du projet A Female Fight for the Future, le Tagesspiegel suit pendant un an des activistes climatiques dans des pays africains et visualise les évolutions liées au climat. Nous examinons les projets locaux visant à lutter contre le changement climatique, montrons comment de nouveaux réseaux politiques se forment et indiquons où les gens souffrent déjà particulièrement de la crise écologique.

Vous trouverez tous les articles précédents de la série sur la page du projet.

Le financement

Le projet de recherche est financé par le European Journalism Centre dans le cadre du programme European Development Journalism Grants. Ce programme est soutenu par la Fondation Bill&Melinda Gates.

Traduction française en coopération avec Earth Insight

Les auteurs

Eric Beltermann
Développement web
Benedikt Brandhofer
Direction artistique
Nina Breher
Recherche et coordination
Cordula Eubel
Recherche
Tamara Flemisch
Développement web
Perrine François
Traduction
Hendrik Lehmann
Texte, recherche, images, concept
David Meidinger
Développement web
Publié le 24 février 2023.
Dernière mise à jour le 9 mars 2022.
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